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Constance ou la symphonie des baisers
Pierre GAFFIÉ (2019)

CASTING :

Sarah Bertholon

ÉQUIPE TECHNIQUE :

Lumière : Stéphane Patti

Son : Julien Chastang

Montage : Julien Chastang et Pierre Gaffié

Musique : Nino Korta

SYNOPSIS 

Constance, peintre en devenir, a du mal à trouver sa place dans le grand tableau de la vie. Le jour où elle reçoit, sous sa porte, un faire-part de naissance, elle constate sa solitude et décide de trouver le futur père de ses futurs enfants...

 

À PROPOS

 

"Constance (ou la symphonie des baisers") a été décidé en quelques jours et sans hésitation pour sa comédienne principale (une grande première pour moi :) En 2015, l'équipe du festival "Cut to the chase" qui a lieu en Virginie Occidentale m'avait adressé une très jolie lettre (manuscrite) pour nous féliciter de "20 mètres d'amour à Montmartre", mais aussi pour témoigner son affection après les attentats qui ont ensanglanté la France.

 

Quelques mois plus tard, j'ai reçu (comme 400 cinéastes dans le monde) une invitation à participer au concours de l'édition 2017 du festival. Le cahier des charges était le suivant : un film autour de la thématique du baiser, prêt avant le 8/8 (2017). Je n'ai pas prêté attention à ce concours jusqu'au jour où mon autre projet -"Canevas de libellules"- a du être reporté. "Constance" est donc un "happy accident". Mon idée était de reléguer le processus du baiser, du "french kiss" a quelque chose de purement mathématique, scientifique. Constance, en mal d'enfant, décide de tester les baisers de ses amoureux sur une période indéfinie (certains spectateurs pensent que c'est une "Marie-couche-toi-là" et qu'elle a ses 7 aventures en une semaine, d'autres pensent qu'elle les a en un an ou deux :) En fait, chacun voit midi, et l'amour, à sa porte...

 

En enregistrant les baisers, la salive, les rebondissements techniques des roulages de pelle, Constance n'est en fait pas plus matérialiste que Madonna clamant qu'elle aime les sacs à main dans "Material girl" . Ou que tous ces scientifiques agnostiques qui se découvrent, avant de mourir, une fibre religieuse. Juste à temps pour l'extrème-onction. J'ai toujours été fan de Jean-Louis Murat et de ses remarques sur l'amour. Selon lui, le terme d'amour romantique est une invention datant de la renaissance, et qui induit en erreur tout le monde, qui tire vers le pathos ce qui n'est que chair et os. Pourtant, Murat a, combien de fois chanté l'amour. Mais il le fait toujours avec des IMAGES, des réalités visuelles, là où la plupart de ses collègues se contentent de faire rimer "amour" avec "toujours" ou avec lourd...

 

Mais revenons à "Constance" : une fois le scénario écrit (une jeune femme enregistre les baisers des hommes à leur insu, avec un micro caché), j'ai décidé que le film serait un collage de 7 baisers, sans lien entre eux, comme des capsules indépendantes les unes des autres. Constance ne passe pas d'un homme à un autre, mais elle espace les rencontres. Autrefois, on parlait de la prostitution comme d'une "passe", terme repris au football :) J'ai eu beaucoup de chance de pouvoir travailler avec le chef-op Stéphane Patti, qui s'est fondu simplement dans ce pari visuel. Mais bien sûr, la variable non ajustable était celle qui allait jouer le rôle-titre. Et, pour la première fois de ma carrière, je n'ai pas fait de casting. J'avais remarqué Sarah Bertholon, son abattage et sa finesse. Il y a de la gouaille en elle, elle serait probablement capable de dire les pires injures tout en gardant une sorte de noblesse inextinguible. Elles ne sont pas si nombreuses à pouvoir en dire autant.

préparation

Le film est né d'un pari : être prêt pour l'appel à film du festival Nord-Américain "Cut to the chase" (Virginie-Occidentale), dont la thématique était simple : "the kiss" (traduction inutile...).

Pour être honnête, je ne me sentais pas la personne idoine pour postuler, puis peu à peu je me suis pris au jeu... Et j'ai imaginé l'idée d'une jeune femme qui, prise de court, déciderait d'enregistrer les baisers des hommes à leur insu. Cela me semblait une manière pas trop édifiante et "romantisante" de parler d'amour... 

 

Médias 

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