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Les yeux de Patrick DEWAERE dans "Le vrai monde"





Il arrive que le monde du cinéma soit aveugle ou au contraire bien trop lucide ("lucide" au sens de "lux", la lumière). L'enfance sans repères de Dewaere (on lui cache tout et on lui fait subir beaucoup) l'a amené à sublimer ces souffrances et des viols. Son art l'a maintenu à flot, et honnêtement, quand on a 20 ans et qu'on le voit dans "Adieu poulet", on ne se doute de rien. Que pourrait-il arriver de mal à un Don Juan populaire et élégant comme lui. Et puis on se souvient d'une image qui n'existe pas mais dont nous ne sommes pas dupes : dans "Les Valseuses", Depardieu sodomise Dewaere. La preuve, Dewaere dit "Je suis humilié !", après que Depardieu soit venu dans son dos en le tripotant... Bigre. Et il ya "La meilleure façon de marcher" où l'inversion ded rôles (il fait avaler son vomi à un camarade colon de vacances, Bouchitey) où l'inversion victime-tortionnaire nous amène à comprendre.


Et il y a cette carabine offerte par Coluche à l'acteur, et cette épouse volée à Dewaere par le comique pas drôle sur ce coup là. Dewaere est au boulot avec Lelouch, son épouse peut partir rejoindre le comique drogué et riche est s'éclater. Deware se suicide. N'est-ce pas cette mort sur la conscience qui va amener Coluche à créer les Restos du Coeur ? Comme dirait l'autre : "Et si c'était vrai ?


En septembre dernier, Alexandre Moix était l'invité de Pierre Gaffié dans "Le vrai monde" pour parler de son documentaire sur Patrick D. Au milieu de l'émission, le regard de Dewaere, celui que les viols, méprises, succès et excès n'ont pas pu faire mentir; Tour est dans l'iris.

L'analyse de ce regard est de Anne Bounaix, clinicienne et spécialiste du méta-langage.


Le mois précédent elle avait analysé les yeux de Robert Redford.



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