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Pierre AUDIGER

Comédien

 

 

 

Pourquoi avoir choisi de jouer dans Constance ou la symphonie des baisers ?

 

Je ne l'ai pas choisi ! Ha, on reçoit un message de Pierre Gaffié un jour, il vaut mieux répondre présent. Moi qui n'avais pas fait encore de cinéma, ou très peu, ce fut une très belle expérience. Je me suis laissé faire. Outre l'excitation d'avoir, même muet, un rôle à jouer dans un film, j'étais surtout heureux de prendre part à l'oeuvre d'un bel artiste comme Pierre.

D’où vous vient cette envie d’être comédien ?

 

Je ne sais pas d'où. C'est là, c'est présent, c'est vivant alors je fonce. Depuis tout petit j'imite les gens, je raconte des histoires, je me donne en spectacle sans compter et sans réfléchir. Il n'y a vraiment qu'un endroit où c'est totalement respecté, la scène, le plateau. Alors quoi de plus logique.

Extrait de « Constance, ou la symphonie des baisers»

Dans une interview vous avez dit « ne pas avoir d’alternative » à la musique comme si vous aviez voulu y échapper. Pourtant on vous retrouve dans des rôles aux thématiques musicales. Pourquoi ? Est-ce un hasard du sort ou une ligne de conduite artistique ?

 

Dans ma famille on fait de la musique, c'est comme ça. On joue du piano toute notre vie, de la musique classique, du jazz. On sait lire la musique on connaît les grands interprètes, on joue pour les autres et on partage ça comme du pain. Alors devenir comédien c'était pas facile à accepter pour mon père et fatalement pour moi aussi.

Bien entraîné que j'étais dans l'idée que je deviendrais pianiste, devenir comédien c'était impossible. Trop de travail, repartir de zéro, des conditions encore plus précaires...toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas y aller.

Il fallait continuer le piano, pas d'alternative.

 

Ironiquement je me suis réalisé en tant que comédien à travers mes connaissances musicales et mon habitude du travail acharné de musicien classique. C'est devenu ma carte joker, je savais que ça faisait de moi un comédien à part. C'est définitivement une ligne artistique qui n'a rien de fortuite.

Les histoires de musiciens me parlent, "Novecento", "La Contrebasse"... Donc j'ai écris ma vie au piano pour un seul en scène. J'ai fui le piano pour devenir comédien et jouer mon personnage de pianiste, à moitié faux à moitié vrai. Et ça me convient parfaitement, même si c'est très intense.

Voulez-vous rompre avec cette ligne artistique ou continuer à la suivre ?

 

Mettre la musique et mon parcours musical sur la scène c'est quelque chose qui me permet d'exercer mon métier de manière complètement indépendante et autonome. Je gère le spectacle moi-même, je le produis, je mène la bataille. Et ça marche ! Deux programmations à Paris et bien plus encore à venir. Si je m'étais contraint à passer des castings pour d'autres projets, je n'aurais peut-être pas eu autant d'opportunités.

Cependant j'aime tout jouer, j'adore être dans une troupe et prendre part à un projet trop grand pour moi. Je m'amuse beaucoup plus avec d'autres comédiens. J'aime le confort du cinéma et la force du travail en équipe qu'il incombe.

Rompre c'est un mot assez fort, mais me distancer du piano et prendre d'autres rôles qui n'ont rien à voir c'est quelque chose qui arrivera forcément, et j'ai hâte !

[Interview réalisée par mail le 10/11/20 par Eulalie FAGES]

Georgia italique est une police délicate et s’inspire de la calligraphie. Elle permet de mettre en valeur une petite section de texte dans un paragraphe. (avis Pierre sur rencontre)

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