Nic Speed a été tourné certes avec un scénario mais dans l'urgence, avec de la pellicule récupérée dans différentes boîtes de production et la caméra 16 mm de mon chef opérateur : 

je ne m'étais pas embarrassé d'écrire une quelconque note d'intention et mon synopsis était plus que succinct : à quoi bon, puisque de toute façon, je réalisais mon film sans déposer de dossiers nulle part !

Du coup, le tournage et la post-production se sont étalés sur presque une année : je réunissais l'équipe quand j'avais les moyens de payer les frais de laboratoire et je montais sur une vieille Atlas qui traînait dans ma fac et que personne n'utilisait !
Bref, c'était assez épique et plutôt rigolo.
 

La suite de l'aventure ressemble à l'histoire de Nic Speed elle-même : des débuts laborieux (malgré un Clap d'Or à Sens), puis soudain, après une longue période de traversée du désert, une multitude de sélections et de prix dans différents festivals.
Un drôle de destin pour un premier court métrage empreint de la fraîcheur et de l'innocence qui était la mienne à l'époque !