Ariane
(2020)
CASTING :
Tiphaine Froid
Miles Drexler
Avec la voix de Tumba Cheron.
ÉQUIPE TECHNIQUE :
Images : Emeric Gallego
Scénario : Emeric Gallego et Chloé Barthez
Montage : Emeric Gallego
Son : Ludovic Jacquin
Mixage : Manutea Biais
SYNOPSIS
Ariane se perd dans le métro, errant dans ses pensées et ses souvenirs d'une première rencontre amoureuse...
A PROPOS :
Ariane est un projet qui s’est officiellement concrétisé en plusieurs mois. Depuis le début, il était question de raconter un fragment d’amour entre deux personnes. Une rencontre sur l’instant. Cette histoire à fini par évoluer en plusieurs bribes de souvenirs inspirés d’un vécu récent. Alors, une histoire de photographies à rejoint puis cette rupture métaphorée par la sortie du métro. Les images filment des moments différents mais le montage à réellement pu élaborer la création de l’histoire. C’était l’un des défis de ce film, comme une façon de représenter un souvenir que l’on voudrait enfin oublier.
SELECTIONS
Prix du meilleur montage - Paris Film Awards (France)
Direct Monthly Online Film Festival
Hallucinea Film Festival
Short Shot Fest
Lift-Off Filmmaker Sessions @ PinewoodStudios
Auber Film Festival
Fentress Student Film
Indie Singapour Films Awards
ENTRETIEN AVEC EMERIC GALLEGO :
Qu’est-ce qui vous a inspiré pour faire ce film ?
Ce n'est pas précisément un film qui m'a inspiré ce court métrage mais une performance sur scène et des expériences communes avec d'autres artistes. Au début, lorsque qu'Ariane n'était qu'un petit projet émergeant dans ma tête, je ressortais d'un tournage dans lequel la voix off était très importante et je voulais continuer ce procédé que j'avais commencé avec un précédent court métrage. Lorsque j'ai vu Miles et Tiphaine jouer une histoire de couple sur scène, sans dialogue, j'ai réalisé que je pouvais en faire quelque chose. Ariane n'était au départ qu'une histoire déprimante construite à partir de deux scènes improvisées. La première version traîne encore sur ma chaîne YouTube en non répertoriée et quand je la visionne, je réalise que je n'avais aucune idée de ce que je voulais vraiment raconter. J'ai découvert plusieurs œuvres romantiques par la suite et imaginé une nouvelle intrigue pour construire Ariane tel un puzzle gigantesque. Le film se construisait lors de sa réalisation.
Le métro tient un pouvoir métaphorique dans votre film. Que permet-il de symboliser de manière singulière ?
L'importance du métro n'est finalement arrivée qu'au montage. Au début, il s'agissait seulement de l'ouverture mais j'ai réalisé qu'il était clairement le sentiment d'errance que je recherchais. Lorsque j'ai monté les scènes du métro avec Tiphaine, c'était évident que le métro agissait comme un labyrinthe de souvenirs. Trouver le fil d'Ariane. Sortir du métro revient à faire le deuil de ce qui s'est passé. En attendant, le personnage fait des allers-retours incessants.
Y a-t-il une raison d’avoir choisi la photographie comme partie intégrante de cette histoire ?
Ce n'est pas seulement une partie intégrante mais le vrai but du film. J'avais beaucoup de rushes mais je n'avais qu'une voix off. Et des milliers de façon de monter Ariane. Aucun scénario si ce n'est ce qu'il faut savoir du couple présent à l'écran. Le scénario s'est construit au montage. C'est la première fois que je travaille ainsi et cela m'a beaucoup plu. Créer un film en partant d'une idée et la voir se construire pendant le développement est un exercice difficile mais passionnant.
Les images ont servi de guide. Je savais précisément ce que je recherchais comme image mais pas ce que je voulais en faire au montage. Ariane a connu quatre versions avant de devenir ce film qui était celui que je voyais au fur et à mesure.
Quel a été le plus gros challenge à relever afin de transmettre votre message de façon cohérente ?
Le film était comme un puzzle gigantesque. Comprendre mes images et réinventer le film par le montage a été le plus gros challenge. Redemander aux acteurs aussi de refaire des scènes mais heureusement, ils étaient toujours présents et avaient hâte de connaître la vraie version de l'histoire. Deux ans de montage mais qui ont conduit à quelque chose de génial. J'ai l'impression d'avoir évolué en même temps que le film.
(propos recueillis par Camille Venin)