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luc gentil

Comédien

Quels sont vos souvenirs du tournage de « L'homme aux bras d'or » et de la collaboration avec Pierre Gaffié ?

Pierre est venu passer quelques jours chez moi, à la campagne, pour me faire travailler le rôle… c’est plutôt rare d’établir ce type de relations avec un réalisateur et ce fut bien intéressant d’investir autant de temps et de soins dans la préparation.
Ce fut aussi une forte expérience - un intense plaisir - de tourner quasiment tout le film en un seul plan séquence d’une bonne dizaine de minutes. Il y a eu du montage ensuite - et c’est tant mieux en termes de rythme, d’apports d’autres images - mais laisser vivre en première intention la respiration de la « vraie » vie était un choix de réalisateur qui m'a plût (et angoissé !).
Enfin, j’étais alors voix-off d’une émission de jeu télé, c’était bien sympa de croiser cette fiction avec un de mes emplois d’alors.

 

 

Quel est, fondamentalement, ce qui détermine votre choix de vous engager sur un projet ?
Diriez-vous, comme le comédien Sergio Castellito que vous avez deux C.V.s : celui des films que vous avez faits et ceux que vous avez refusé se faire (pour des raisons morales ou de compagnie) ?


Plus modestement, je suis toujours content de tourner, j’adore travailler. Après, il y a les films ou téléfilms que je regarde ... et ceux que je n’ai jamais souhaité voir : c’est là où je place la différence.

Que pensez-vous de cette phrase de Claude Chabrol : « Qui rit au tournage pleure au montage » ?

Oui, il faut de la concentration quand on fabrique ce type d’objets… mais ne perdons pas le plaisir d’y travailler. N’oublions pas que notre métier c’est de jouer ! Jouer très sérieusement.

Vous souvenez-vous d'un travail particulièrement difficile (et donc excitant) dans la recherche d'un personnage à interpréter ? Sa voix, ses vêtements, sa démarche…


Il y a quelques années, pour un film du CNDP, le personnage de Zola qui vieillissait au fur et à mesure de l’histoire. C’est Michel Pilorgé qui m’a donné la clef : travailler sur la respiration, avoir un souffle plus court, moins de mots qui s'enchainent, plutôt que de chercher à vieillir la voix.

Que pensez-vous de cette remarque de Vincent Lacoste : « L'improvisation, c'est comme tout, ça s'apprend ! »

Ça s’exerce en tous cas. Comme la mémoire.

Avez-vous remarqué des différences dans les tournages (télés, cinéma) depuis 10 ans, en gros depuis l'apparition du numérique. Avez-vous moins ou autant de temps pour des prises ?

Oui, un passage de l’art à l’artisanat, de l’artisanat à l’industrie. Moins de temps, plus de pression. Ce n’est pas forcément désagréable comme rythme. Certains réalisateurs réussissent néanmoins à rester exigeants dans leur direction d’acteurs. D’autres n’ont comme seule solution - je pense notamment à certaines séries pour la télé - que de confier la direction d’acteur à des coachs…

Quels sont les trois films que vous préférez ou qui ont marqué votre vie ?

« La vie est belle » de Frank Capra 

« Cabaret » de Bob Fosse 

« Celui que je n’ai pas encore vu » de Futur Désirable.

[Interview réalisée par mail le 14/12/21 par Pierre GAFFIÉ]

Georgia italique est une police délicate et s’inspire de la calligraphie. Elle permet de mettre en valeur une petite section de texte dans un paragraphe. (avis Pierre sur rencontre)

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