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Robert Smith et "Cure" à Toulouse

Je vous propose dorénavant un rendez vous régulier avec mes souvenirs photos de certains concerts.


Regardez cette photo de Robert Smith à Toulouse en 1982. Le groupe avait déjà, grâce à "The forest", acquis un statut à part. Et la pochette du premier album, avec ses couleurs tendres (jaune, rose) et ses outils connotés si peu "virils" (un frigo, un aspirateur...) accompagnait le témoignage antimachiste et si émouvant de "Boys dont' cry."


Je suis frappé avec le recul de la liberté prise pour cette photo volée. Le concert avait lieu à la Halle aux grains (aujourd'hui entièrement reconvertie au classique...) et quasiment aucun garde du corps ou vigile ne se sont interposés entre Robert et moi (... :) Mon appareil était bien sûr argentique et volumineux (je me demande encore où j'ai bien pu le dissimuler...) et, n'étant pas journaliste, je n'avais pas le droit de l'utiliser.


3 ans après, mes parents m'ont offert un séjour linguistique en Angleterre. Abonné au "New Musical express", je vouais une fascination gigantesque à la culture rock anglaise et cela allait au-dela de la musique. En France, c'était Claude François qui rachetait des magazines à sa gloire, au Royaume-Uni, le "NME" pouvait titrer sur la vivisection, à la place de couvertures plus vendeuses. Cela me touchait beaucoup car c'était la première fois que je voyais des animaux torturés de ma vie. Et cela a beaucoup contribué au végétarisme que je pratique encore aujourd'hui.


Bref, j'aimais les britanniques qui me sortaient de mon ronron...


Coïncidence incroyable : l'épouse de la famille d'accueil était séparée recemment du producteur de "Cure" et de "Jam". Je n'en revenais pas. Elle me parlait de la gentillesse de Robert Smith (et de la non-gentillesse de Siouxsie...), de leur amitié, etc... Je rentrais en France bercé par cette union inattendue : la linguistique et le rock, liés par du vécu...


Quinze ans après, dans une librairie "second-hand" de Liverpool, je découvre un livre rare compilant toutes les paroles des chansons écrites par Robert Smith. Je le montre à celle qui m'avait accueilli plusieurs années avant. Elle s'arrête sur une chanson précise et elle me dit : "Dans cette chanson, Robert parle de moi, et de ma maison, de nos soirées ensemble...". Elle n'avait jamais osé le dire, pour ne pas se mettre en avant.


Emouvant, non ?



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