Souvenir d'un entretien vécu, mi 1985, à Toulouse, près de la place Wilson. L'attaché de presse du film, et le directeur qui Gaumont, m'avaient octroyé un créneau finalement pas si petit (45 minutes). l'occasion de sortir un peu de la promo... Pierre Gaffié
Gérard Jugnot bonjour. Comment allez vous ?
Bonjour, ça va bien je viens de Bordeaux ou j’ai aussi parlé pendant des heures, de moi.
Comme dit Bouvard « j’aime beaucoup parler de moi parce que pendant ce temps là je dis pas du mal des autres » Il y’a déjà deux radios libre qui m’ont interviewé avant vous donc j’espère que je vais réussir à être efficace. Mais tout va bien je suis très content parce que le film est couronné de succès et on a beaucoup travaillé je me suis beaucoup investi dedans. Et ça a l’air d’être un succès donc c’est formidable.
Alors Gérard Jugnot la première fois que je vous ai vu c’était dans un film qui a révolutionné la France. Vous aviez fait une courte apparition mais elle était tellement marquante que vous devez vous en rappelez c’est « LES VALSEUSES ». Alors que Bertrand Blier est parti sur différentes voies. Est ce que vous n’auriez pas envie de retourner avec lui plus longuement ?
Alors vous savez déjà ce n’est pas vraiment à moi de dire ça mais plutôt à Bertrand ! C’est à lui de m’appeler pour me proposer un scénario formidable. (rires) Le problème de Bertrand c’est que c’est un intellectuel, c’est un véritable auteur. Il y’a eu une confusion car nous pensions que c’était un cinéaste public donc on a balancé ses films comme des comédies ou des polars, alors que ce sont des films absolument littéraires et intellectuels.
Je serais malgré tout très content de refaire des films avec lui.
Vous avez parlez d’homme littéraire en se qui concerne Bertrand Blier. Et vous comment étiez vous a l’école avec vos camardes avec qui vous alliez former la troupe du splendide?
Vous êtes de la police ? ( rires)
J’étais un élève qui avait du mal à suivre de manière général, je m’intéressait à beaucoup de chose, au théâtre et à la littérature. J’avais pris une voie très mathématique et j’avais du mal à suivre. Mes plus mauvais souvenirs était ceux des cours de maths et de sciences physiques j’avais du mal. Mes camarades étaient assez doués. Mais moi qui était plus instinctif j’étais pas un élève très brillant à cette époque là, je me suis vengé en réussissant dans l’art dramatique.
Mais tout le temps que je perdais à l’école était du temps gagné à mon métier de fantaisiste, j’ai beaucoup appris à observer les professeurs.
La presse a relativement bien accueilli « PINOT, SIMPLE FLIC » , dans le nouveau numéro de Première on parle même de trouvailles visuelles très intéressantes. Vous avez beaucoup travaillé sur l’originalité du film ?
La publication de "Première" m’énerve un peu car il reproche une faiblesse au scénario, la critique révèle un peu de condescendance. Il faut faire le poids entre les critiques.
Je pense que la critique n’est pas liée au journal mais plutôt liée à des rapports humains.
Je pense que "Première" aime le film mais il pense toujours que c’est de la rigolade au début ce qui est vexant honnêtement, je ne sais pas si c’est l’image de marque qui donne toujours cette première impression.
Mais c’est vrai que le cinéma m’intéresse beaucoup et pas uniquement le fait d’être en très gros plan tout le temps l’écriture de cinéma m’intéresse et je pense que tous les acteurs comiques sont passés de l’autre côté un jour ou l’autre car ils savent très bien que c’est un plus-value énorme à leur jeu d’acteur.
Ce qui m’a intéressé dans votre manière de filmer les choses c’est que vous avez un caractère très publicitaire. Est ce que vous allez vous lancer dans la publicité ? Est ce que le média les pouvoirs sur les gens sont des chose qu’ils vous fascine ?
Vous savez je pense que je vis en 1984 et que tous les gens qui vivent en 1984, et bien toute cette pub fait partie de leur environnement. Je trouve ça très salutaire de rire de la pub et de la considérer comme un spectacle, parce que cela atténue son importance. De plus je trouve que ça fait partie de notre environnement comme je pense que la comédie est une manière de détourner l’environnement pour faire rire avec tout ce quotidien.
Donc là pub fait partie de ma vie, j’adore les pubs détournées ça m’amuse tout à fait.
N’ayez pas peur je vais pas vous poser des questions sur votre vie privée ça ne nous regarde pas. Mais il me semble que vous avez un petit garçon entre trois et quatre ans et une phrase au début du film lui est dédiée pouvez-vous nous la donner ?
Oui effectivement, car je suis très jaloux de Renaud qui dédie des chansons pour sa petite fille et moi je ne peux rien faire pour mon fils. Donc je trouvais joli "pour que Arthur continue de croire que les flics sont des gardiens de la paix". Et que mon film n’est pas un au secours vers la police mais plutôt police secours, et j’aimerais bien que tous les flics soient des Pinot.
Est ce que vous écoutez beaucoup de musique ?
J’aime bien tout faire je fait de la radio du cinéma du théâtre. J’écoute beaucoup de chansons de variété, de chansons française. J’adore là chansons française je trouve qu’elle a une grande qualité j’aime bien parce que je comprend les paroles, le côté Funky me gave un peu.
J’écoute Cabrel, Goldman même si beaucoup n’apprécie pas.
Vous avez déclaré qu’après « LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE » ce qui était une sorte d’apogée de la bande de l’esprit du splendide chacun allait varier un petit peu vers ses occupations propre. Est ce que a court ou à long terme vous voyez une réformation complète de la troupe.
Je pense qu’on rejouera ensemble en tant qu’acteur, même si on se fait allumer parce que les gens affirme que « Ah ça y’est ils reprennent les mêmes et recommencent ». On adore jouer ensemble,mais écrire je crois qu’on n’y arrive plus. Le problème c’est l’écriture car c’est très pénible d’écrire à plusieurs, parce que c’était d’un côté très juteux mais cela nous empêcher de refaire des films personnels.
Dans un film comme par exemple « LE PÈRE NOEL EST UNE ORDURE » quel est le comédien qui vous fait le plus rire ?
Tous les gens avec qui j’ai travaillés me font mourir de rire. Très sincèrement, Michel Blanc a des qualités de dialogue formidable, Balasko a un sens de la force et de la charge et du grotesque épatant, Clavier lorsqu’il fait Katia ça me fait mourir de rire. À la limite c’est moi qui me faisait le moins rire dans" Le Père Noël est une ordure."
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